Il existe des sites dédiés à la soudure, mais quoi qu'il en soit, la théorie ne remplacera jamais la pratique (et il en faut beaucoup pour savoir souder).
Maintenant on ne connait vos connaissances actuelles en la matière, donc pas facile de savoir qu'expliquer. Je vais donc faire un premier jet sur les gros points que tu as demandés, sachant que je soude occasionnellement au MIG mais que je suis loin d'être un pro (loin s'en faut malheureusement
).
Pour commencer, il faut comprendre qu'un métal en fusion réagit avec l'air ambiant et s'oxyde, ce qui est préjudiciable pour une soudure. C'est pourquoi on cherche à protéger le bain de fusion de l'environnement extérieur.
Les différences des trois procédés :
- Soudure à l'arc : la moins chère et la plus délicate. Tu mets une électrode fusible (c'est à dire qu'elle va fondre et apporter le métal d'apport) enrobée (l'enrobage est le "contour" de l'électrode qui sert à protéger le bain de fusion pendant la soudure) sur la borne positive du poste à souder, la pièce à la masse, et tu crée un court-circuit au niveau de l'extrémité de l'électrode. Un peu délicate à amorcer (ça va mieux avec les postes modernes), l'étincelle va se créer et créer un fort échauffement de température au point de faire fondre le métal. La difficulté, c'est que l'électrode se raccourcit au fur et à mesure de la soudure, donc il faut constamment se rapprocher de la zone à souder.
- le MIG (Metal Inert Gas) : c'est le "semi-auto". Il est constitué d'une bobine de fil enroulé qui agit comme une électrode fusible et qui se déroule au fur et à mesure de l'avancement de la soudure, que l'on commande via la gâchette. Lorsqu'on l'actionne, du gaz inerte sort également de la buse (généralement un mélange d'argon et d'azote) permettant de protéger le bain. C'est probablement le plus facile et le plus populaire (ce qui ne veut pas dire qu'il est facile de réaliser d'emblée une belle soudure), mais nécessite quand même un matériel plus couteux, surtout en consommables (gaz et bobines de fil).
- TIG (Tungesten Inert Gas) : La gâchette commande le courant sur une électrode en tungstène. Ce matériaux présente l'avantage de ne pas être fusible, ce qui permet donc de faire fondre le métal sans user l'électrode. Le gaz neutre est toujours présent pour protéger la soudure, le métal d'apport est ajouté à l'aide d'une baguette que l'on vient utiliser comme pour une soudure au chalumeau (en gros c'est d'ailleurs le même principe). Je n'ai jamais essayé (j'aimerais), mais il semblerait que ce soit le procédé qui permette les plus belles soudures, et le plus cher.
D'une manière générale, les problèmes de soudure sont liés au fait que l'une ou plusieurs des pièces à souder ne... le sont pas. Si l’électrode ou la buse est mal positionnée, le métal va simplement se coller sur la pièce qui ne fondra pas.
Pour bien souder, il faut savoir bien régler son matériel, savoir bien positionner la buse/l'électrode (inclinaison, distance), avancer à la bonne vitesse pour permettre aux pièces de fondre sans pour autant faire de gros pâtés, bien balayer l'ensemble du joint de soudure pour que la soudure soit homogène sur l'ensemble des pièces assemblées. Bref, c'est loin d'être facile.
A savoir que les carrosserie sont assemblées par soudure par point, c'est un autre système qui nécessite une grosse pince qui vient serrer deux tôles ensembles et envoyer du courant sur un point, permettant de les "fusionner" localement sur un petit point.
Généralement pour l'assemblage de tôle, c'est le meilleur procédé (facile et peu de chauffe donc peu de déformation), mais pas toujours utilisable en raison de la place que prend la pince. Si ce n'est pas possible, on peut plus ou moins recopier cette astuce lorsqu'il y a deux tôles qui se recouvrent : percer la tôle supérieure pour permettre de remplir de soudure le trou et de souder la tôle inférieure. Pour souder la tôle, l'ampérage des postes doit-être faible.
Concernant la partie suivante, les zones ou les tôles se chevauchent sont recouvertes d'une sorte de mastic mou (je ne sais pas comment ça s'appelle), pour les autres soudures, l’excédent est meulé, corrigé au mastic, apprêté et peint. Pour la protection anti-corrosion, normalement mastic+apprêt+peinture doit la faire, mais peut-être qu'il y a un autre produit à appliquer avant.
Pour les corps creux inaccessibles, il faut y injecter de la cire.
Voilà pour un premier jet, probablement que tu ne vas pas tout comprendre car je n'ai aucune idée de tes connaissances actuelles en la matière, donc n'hésite pas à préciser tes questions.
Sachant qu'il y a des vrais pros de la soudure sur ce forum qui te donneront certainement de meilleurs conseils que les miens.